L'analyse de l'Analyste
En juin 2017, le BEA a publié le rapport relatif à l’accident de l’ULM Nicollier HN 700 Ménestrel identifié 46-DX survenu le 20 juillet 2016 à Lacave (46). Le pilote y a trouvé la mort.
Rapport complet à l’adresse :
https://bea.aero//uploads/tx_elydbrapports/BEA2016-0427.pdf
Comme beaucoup d’accidents d’ULM, celui du 46-DX peut être schématisé par l’enchaînement suivant :
- Le moteur n’est pas certifié et la perte de puissance constitue une éventualité acceptée par les pratiquants.
- Les opérations de maintenance permettent de réduire la probabilité de panne.
- Aussi soigneux que soit l’utilisateur, l’arrêt moteur en vol peut survenir ; cela constitue un événement indésirable (EI).
- Lorsque l’EI apparaît, le pilote met en œuvre ses compétences pour maîtriser l’attitude de son aéronef et l’amener près du sol avec une énergie faible.
- Si les compétences du pilote font défaut, l’événement se termine par des dommages qui caractérisent l’accident.
La lecture attentive du rapport permet de reconnaître ces cinq repères.
Les points 2 et 4 nous intéressent particulièrement :
- Le point 2, constamment rappelé par la FFPLUM, notamment en début de saison, permet d’éviter l’avarie moteur et bien d’autres ennuis en vol.
- Le point 4 suggère aux pilotes une actualisation des compétences qui s’érodent naturellement au cours du temps. Cette érosion affecte surtout les compétences exceptionnellement utilisées. C’est une des motivations du programme Remise En Vol (REV).
Bernard Boudou
Analyste Sécurité des Vols
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