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Radadavirus

 

En ce début de saison fortement retardé, notre passion, frustrée, contrariée pendant quelques mois, peut nous conduire à avoir envie de rattraper le temps perdu, de nous griser de retrouver notre liberté. « Et si on se lâchait un peu, on l’a bien mérité, non ? » ne manquera pas de nous souffler à l’oreille le Mister Hyde qui sommeille en nous, après quelques instants en vol. Alors avant de céder à ces tentations, il est important de réveiller en nous une bonne conscience de certains dangers.  

Bon nombre d’accidents qui surviennent chaque année auraient pu être évités. C’est par exemple le cas des accidents en vol basse hauteur, en dehors de toute phase de décollage et d’atterrissage. Le vol basse hauteur se veut souvent spectaculaire pour le passager, pour l’entourage au sol, grisant par le défilement rapide des éléments, sensationnel par les mouvements brusques de changements de trajectoire, flatteur pour l’ego du pilote par la démonstration de sa maîtrise.

Néanmoins, une étude de cas de l’Australian Transport Safety Bureau (ASTB) met en évidence que le vol basse hauteur est à l’origine de nombreux accidents du fait que :

  • Le nombre d’obstacles à éviter est élevé, beaucoup étant difficiles à détecter à temps, en particulier les lignes électriques ;
  • La charge mentale du pilote est plus élevée, du fait du nombre de dangers à prendre en considération en même temps ;
  • Il est possible de rencontrer des turbulences et du cisaillement inattendus, totalement inexistants à une hauteur plus élevée ;
  • Il n’y a aucune marge de manœuvre pour reprendre le contrôle de l’appareil en cas de difficulté inattendue.

Les deux principaux dangers du vol basse hauteur apparaissant dans cette étude sont :

  • L’impact avec une ligne électrique,
  • L’incapacité des pilotes à rétablir leur appareil après une mise en situation inusuelle (décrochage, virage engagé, second régime, perte de contrôle…).

 Outre que les lignes électriques se trouvent à des endroits où on ne les attend pas, les câbles sont très difficiles à voir en vol. Et même en ayant repéré une ligne, il est difficile d’évaluer correctement sa distance, du fait de l’absence de repères et d’illusions d’optique. Les brusques changements d’attitude nécessaires pour l’évitement ou effectués par pure volonté sensationnelle peuvent causer une sortie irrécupérable du domaine de vol. Les professionnels du travail aérien basse hauteur sont formés pour, effectuent des reconnaissances précises des lieux à survoler, planifient leurs trajectoires en amont afin de maîtriser les risques, et surtout ont un motif opérationnel légitime. Ce n’est pas notre cas lorsque nous volons pour notre plaisir.

Pour votre sécurité et le bonheur de vos proches, ne laissez pas votre enthousiasme vous emporter par le « radadavirus » à l’heure du retour à la liberté, et ne venez pas augmenter le nombre de ces accidents qui n’auraient jamais dû se produire. Prenez juste de la hauteur.

 

Jean-Marc Lezcano

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