Médias et presse : Répliques
Les accidents donnent toujours lieu à des articles dans la presse régionale ou nationale que nous lisons tous essentiellement sous format électronique. Depuis 2015, le Bureau Enquête Analyse (BEA) enquête systématiquement sur les accidents mortels et publie ses enquêtes en moins d’un an. La Gendarmerie des Transports Aériens intervient sur le volet judiciaire. La Fédération est en contact avec le BEA et la GTA de manière quotidienne en lien avec la DGAC.
Les prises de parole publiques intempestives des uns et des autres aussi légitimes soient-elles, apportent rarement la sérénité pour les familles des victimes et de l’efficacité pour l’enquête. On ne peut pas tirer d’un événement une généralité. C’est sur le temps long que la sécurité des vols est pertinente. Une intervention maladroite, un titre accrocheur peuvent ruiner le long travail des instructeurs et des clubs au niveau local.
La Fédération réagit systématiquement par des droits de réponse lorsqu’un média colporte des informations inexactes ou inappropriées comme ce fut le cas récemment avec l’édition de la Nouvelle-République ou du Midi-Libre dans deux accidents mortels. La très grande volatilité de l’opinion, l’affaiblissement des médias de qualité avec des journalistes spécialisés, la tentation narcissique de dire tout sur tout et sans filtre accentuent une tendance qui n’est pas constructive.
Nous devons tous faire un effort pour répliquer à bon escient sans rien cacher mais en respectant le rythme nécessaire à la douleur d’une part, au retour d’expérience d’autre part.
Sébastien Perrot
Président de la Fédération Française d'ULM