En ce début d’année 2025, une nouvelle équipe préside aux destinées de notre belle Fédération, Horizon ULM 2028 ; en son sein, Valérie Barillet et moi sommes en charge de la toute nouvelle commission histoire, patrimoine et innovation. Pour certains d’entre nous, ces deux notions peuvent paraître opposées. À ceux-là je pose une question toute simple : quel arbre pousse sans racine ?

De l’avenir, nous ne savons que peu de choses… il dépend de notre environnement local, de nos collectivités et administrations territoriales et nationales. Le propre d’une administration est de ‘’produire de la norme’’. De ce fait, nous devons veiller à entretenir avec nos ministères de tutelle les meilleures relations possibles pour rester force de proposition, pour mieux les accompagner dans leurs réflexions et veiller à préserver notre activité.  

Ce qui vaut pour la Fédération au niveau national vaut aussi pour nos Comités Régionaux et nos clubs, qui doivent subir non seulement l’environnement législatif, mais aussi s’inscrire sur un territoire en tenant compte des politiques locales.

Ainsi, pensons à sensibiliser les élus territoriaux (députés, maires, conseillers départementaux) et les administrations régionales et départementales. Ces collectivités territoriales sont nos premiers interlocuteurs puisque bien souvent nous sommes logés dans des locaux leur appartenant.

 

 

Un dialogue, respectueux et constructif, doit absolument être établi, en ayant à l’esprit que ces représentants sont là pour gérer l’ensemble de leurs administrés, et pas seulement quelques passionnés d’un loisir souvent décrié. Il nous appartient donc de les sensibiliser, donc de les informer et donc de les rencontrer.

Pensons donc à informer le maire, le conseiller départemental, le député, de la moindre de nos manifestations. Plusieurs moyens sont à notre disposition, en plus de la presse quotidienne régionale parfois difficile d’accès. Adressez après chaque assemblée générale, après chaque café croissant, après chaque événement, un article, accompagné de photos sous un titre aguicheur. Il ne sera peut-être pas publié, mais vous aurez sensibilisé le comité de lecture qui finira bien par se mettre en contact avec vous. Bien évidemment, pensez à inviter toutes ces personnalités à ces manifestations. À défaut de venir, ils vous enverront un petit mot, que vous pourrez leur rappeler lorsque vous les rencontrerez. Si en plus vous vous fendez d’un coup de fil et que vous insistez un peu, croyez bien qu’ils finiront par s’intéresser à vous et à vous rendre visite. Là, un verre à la main, vous pourrez exposer vos projets et susciter de l’intérêt.

Enfin, ne vous positionnez pas comme demandeur. Soyez force de proposition… ‘’Mais non, Monsieur l’élu, je n’ai besoin de rien ! Je vais toutefois vous expliquer ce que mon club apporte à votre territoire, et peut être pourrions-nous, un jour, faire ensemble un bout de chemin.’’ Nous formons des centaines de jeunes au vol ultraléger par an, nous créons du lien sur le territoire, nous participons à l’histoire locale, nous attirons des touristes, etc. Parmi les projets qui fourmillent dans nos clubs, il en est sûrement un qui retiendra leur attention et ce sont eux qui vous proposeront de l’aide ; là, devenez prudents…

N'allez pas demander au maire d’une commune de 3 000 habitants une subvention de 25 000 euros qu’il ne pourrait pas vous donner même s’il le souhaitait. Pensez que toutes les demandes de subventions doivent passer en délibération au conseil municipal pour les communes et en commission permanente pour les grandes collectivités territoriales. Sauf à vous inscrire dans un dispositif local ou régional, vous aurez peu de chances d’aboutir.

Si, par contre, pour votre prochain rassemblement, pour la compétition organisée chez vous, vous leur demandez… des barrières, le ou les chapiteaux de la foire du village, la grande cafetière du comité des fêtes, de faciliter vos relations avec l’administration, que sais-je encore, vous risquez de toucher le gros lot, et l’élu pourra vous répondre favorablement sans mettre en branle une réunion de plus où il lui faudra argumenter, avec le risque d’essuyer un refus dont vous paieriez les conséquences. ‘’À cause du club ULM, j’ai pris une veste au conseil’’… Nos élus aussi ont de la mémoire ! En un mot, donnez-leur le pouvoir de dire oui !

Pour vous accompagner dans vos démarches, vous conseiller, la commission vie des clubs est bien sûr à votre disposition, n’hésitez surtout pas à nous appeler, nous ferons ce que nous pourrons pour vous aider.

Voici pour l’avenir, qui vous l’avez compris n’appartient qu’à nous et est conditionné par les actes que nous posons chaque jour dans nos clubs. Posons-les ensemble, il en va de l’intérêt de tous !

 

Concernant notre histoire, et notre patrimoine…

L’ULM est à l’origine de notre aviation… Enfin presque, mais à une époque ou l’énergie n’était pas si bien domptée que de nos jours, nos grands anciens ont su déployer des trésors d’imagination pour faire voler leurs drôles de machines. Il leur fallait faire simple, léger et le plus sûr possible… Ces femmes (elles furent nombreuses) et ces hommes ont construit ce que nous sommes ; c’est le premier pilier de nos travaux, une composante essentielle de notre histoire et nous devons les faire connaître. À ce sujet, vous avez forcément dans votre club un ancien qui se fera un plaisir de vous raconter qu’il a connu le père Machin, qui… Enregistrez leur histoire, notez-la et adressez-nous ce petit document. Les moins connus ne sont pas les moins importants ! Tant que vous y êtes, adressez-le aussi au journal local ; bien souvent friand de ce type d’articles…

Les machines… Ce que d’aucuns appelaient dans les années 70 un ‘’minimum’’ sont un jour arrivés dans nos champs. Les Danis et autres Magallon pour ne citer qu’eux, ont fait voler des engins improbables. Nous devons en retrouver les traces écrites, les photos, les descriptions… Des engins de vol libre, sans atterrisseur mais dotés d’un petit moteur pas toujours très fiable… Sont naturellement arrivés les pendulaires et les premiers 3 axes, en tube et en toile. Nous connaissons la suite de ces évolutions naturelles. Vint le premier arrêté concernant les ‘’engins ultralégers motorisés’’ ; là aussi nous connaissons la suite, mais c’est aussi notre histoire, celle d’un mouvement qui dès les années 80 s’est organisé dans l’intérêt des Ulmistes ; j’ai pour ma part beaucoup à raconter sur cette époque, je vous invite à en faire autant, nous alimenterons ainsi une banque de données qui reste à créer, avec vous, et pour vous bien sûr !

 

 

La Fédération. Dans les années 80, les Ulmistes ont décidé de s’organiser, et ont créé notre chère FFPLUM. Nous allons reprendre tous les comptes rendus des Comités Directeurs depuis l’origine de notre Fédération, noter tous les faits marquants, contacter les témoins de ces faits. Nous allons les réunir au Mondial de l’ULM à Blois, autour d’une grande table ronde ; ils évoqueront leurs souvenirs, témoigneront de ce qu’ils ont vu et ressenti, et vous pourrez les interroger à votre guise ! C’est aussi une idée d’animation pour nos clubs, non ?

Voici les amis comment nous allons nous y prendre, tous ensemble, pour mettre noir sur blanc la grande histoire de l’ULM et la présenter à nos contemporains. Forts de cette histoire qui nous a forgés et qui je n’en doute pas nous uniras tous, nous pourrons écrire un bel avenir pour notre passion commune.

Si vous disposez de documents, de courriers échangés, si vous avez de bons ou mauvais souvenirs, n’hésitez pas à nous les transmettre. Ils nous seront utiles pour écrire notre histoire de façon exhaustive.

 

Didier Marie