La seconde vie de l'EMF et l'avenir de notre réglementation
Texte de Sébastien Perrot (Président de la FFPLUM) et Louis Collardeau (1er Vice-président de la FFPLUM, Réglementation et affaires internationales), suite à leur intervention commune lors de l'Assemblée Générale de l'EMF à Vilnius le 28 octobre 2017.
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Origine de l’EMF
L’EMF (European Microlight Federation) a été créée en 2004 pour permettre à l’EASA (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) d’avoir un interlocuteur européen pour les ultralégers. Bien que l’aviation ultralégère sorte du champ de compétence de l’Agence (suivant la fameuse Annexe 2 qui définit les aéronefs qui en sont exclus), il est important que les pratiques périphériques à l’Agence soient représentées. Ce choix initial était le bon car, comme on a pu le constater durant toutes ces années, les discussions autour, en marge, à côté de l’Annexe 2 ont été nombreuses. On le constate également pour les drones, qui faisaient également partie de l’Annexe 2 (en dessous de 150 kg) et qui semblent revenir au coeur des préoccupations de l’Agence, ce qui pose de graves difficultés à la pratique du modélisme.
Cela dit, l’EMF n’a jamais été un interlocuteur officiel comme une fédération sportive peut l’être en France. Elle n’est qu’un organisme d’influence parmi d’autres, sur un mode de fonctionnement qui doit beaucoup à la culture anglo-saxonne du lobbying, avec ses codes et ses stratégies qui parfois nous surprennent. C’est principalement par le bais d’EAS (Europe Air Sport), qui est historiquement la première institution codifiée au niveau européen pour défendre l’aviation sportive, que cette stratégie d’influence s’est structurée. L’essentiel des contributions d’EMF est d’ailleurs reversé à EAS pour permettre de financer le travail de lobbying. La Fédération contribue également à EAS par le
biais du CNFAS (Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives).
Pour conclure (provisoirement)
Nous avons pris la peine d’un long article qui puisse servir de base pour comprendre dans le détail notre démarche et pour éviter les vaines polémiques qui rouvrent la boîte de Pandore.
Nous aimerions finir par quelques points fermes et positifs.
L’Europe ne reviendra pas sur ce compromis (Annexe 1 et Opt-out)
Personne ne connaît le délai des négociations sur l’ensemble de la réglementation de base et donc jusqu'à l’application de ce compromis (3 mois, 6 mois, un an ?)
Tout ce que nous avons entrepris, nous l’avons fait conjointement avec la DGAC. Cela est parfaitement conforme à notre programme
Nous préparons déjà avec la MALGH (Mission Aviation Légère, Générale et Hélicoptères) les conditions de l’application de l’Opt-out à 500 kg
Nous aurons certainement des offensives assez puissantes pour tenter encore de relancer le débat. Elles seront vaines. Un article écrit en tchèque publié dans un journal allemand traduit en français ne fait pas notre réglementation, de même que la mise en exergue d’une initiative locale et très spécifique dans les DOM-TOM !
Nous souhaitons consacrer notre énergie au sein de l’EMF à d’autres sujets (en particulier la sécurité et le voyage) pour faire avancer les choses et non les entraver And remember : “you dream to fly?
It’s easy, it’s ULM!”
Sébastien Perrot Président de la FFPLUM |
Louis Collardeau 1er Vice-président de la FFPLUM |