Fiche détaillée d'un retour d'expérience (REX)
Contexte et informations techniques
08/04/2012
Météo
Pilote
Multiaxes
- Extincteur
- Parachute
- Radio
- Transpondeur
- GPS
- un vol local
Circonstances et récit
- Perte de contrôle en vol
- hors_conditions
Ce jour là je viens au terrain vers 12h. Dans la matinée l'aérologie était calme. Après quelques taches d'entretiens mineurs sur l'ULM, je décide de faire un local vers un terrain distant de 13 Nm soit 25km.
Il est 15h je regarde les METARs environnants qui indiquent un vent faible d'environ 8-9kt et CAVOK. Sur mon terrain par contre je constate une vent de l'ordre de 12kt avec des des rafales. et tout ceci dans l'axe de la piste. Je regarde le ciel et voit un tapis de cumulus !!! je me demande si je ne devrais pas retarder mon vol ? Un tour précédent sur les bulletin météo m'informe que le temps va se détériorer et que le vent va forcir . Tiens je vois d'autres ULMs (multiaxes) en TDP je me dis donc que c'est jouable.
Je fais le nécessaire puis décolle. Une fois en montée initiale je constate les lacunes de mon raisonnement. L'air était très turbulent. il y avait des thermiques partout et le vol qui devait se dérouler tranquillement car effectué déja de nombreuses fois seul ou avec instructeur s'est transformé en un partie de bras de fer.
La bille a pu explorer son tube de bout en bout (contre mon gré) sur de l’effet combiné des thermiques et des vents plus fort que prévu.
Deuxième erreur je n'ai pas interrompu mon vol. J'arrive donc à destination et par chance je me pose lors d'une accalmie. Après une vingtaine de minute de pause, je décide de repartir pour ne pas me faire surprendre par un vent plus fort. Peine perdu ... il avait déjà forcit. Le décollage se fait avec un vent plein travers et je frôle le second régime car le palier d’accélération a été très court car ballotté par des dégueulantes. Ayant constaté le danger qui me guettais j'ai du faire un palier un peu plus haut, au cas ou j'aurai d'autres dégueulantes. Tout rentra dans l'ordre, je me fis bien secoué sur le trajet retour également.
Une heure après mon posé sur mon aérodrome de départ j'étais encore sous le choc.
Oui ... sans aucun doute. C'est dans ces moments difficiles que l'on comprend mieux le proverbe: Il vaut mieux être au sol et rêver d'être en l'air que d'être en l'air et rêver de vouloir être au sol.
J'entendais résonner dans mon crane la voix de mon instructeur qui me disait garde les ailes a plat et gère les turbulence s au palonnier. Mais c'était peine perdu. Même en chassant la bille au pied, et en gardant les ailes à plats ... je me suis retrouvé deux fois avec le manche en buté à gauche et à droite car l'avion était trop incliné par les coups de vents.
Leçon : 1 - Je ferai beaucoup moins confiance au METARs à plus forte raison ceux qui sont automatiques (seule un constat visuel déterminera le GO ou NOGO)
2- J'éviterai inutilement de voler par temps instables et ferai les déductions qui s'imposent (tapis de (petit et moyen) cumulus bas par beau temps
>>> beaucoup de pompes >> > air turbulents )
3- Ce n'est pas parce que d'autre ULMs sont en vol que je pourrais voler aussi ... j'ai le choix d'y aller ou non !!!
Enseignements à tirer :
J'ai identifié une erreur de jugement dans le processus de préparation du vol. j'ai sous estimé les éléments et fait un confiance aveugle aux METAR. Même pour des pilotes expérimentés ce n'est pas un temps à sortir un ULM. J'ai voulu y aller parce que je voyais les autres ulms et avions en instructions.
J'ai oublier une choses très importante aussi : Les ulms même multiaxes sont plus sensibles aux turbulences que les avions.