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Fiche détaillée d'un retour d'expérience (REX)

 

Contexte et informations techniques

25/02/2020
Météo
Défavorable
Pilote
Vol seul
Non
Autogire
  • Radio
  • Transpondeur
  • GPS
  • Tablette
  • un vol local
en plaine
à l'atterrissage
  • Rencontre de phénomènes météo dangereux en navigation (orage, turbulence, givrage)
  • Mise en oeuvre inadaptée de l'aéronef - respect du domaine de vol (masses et centrage, vitesses, trajectoires, configuration aéronef)

Circonstances et récit

  • Perte de contrôle au sol
  • Sortie du domaine de vol
Oui
Appareil autogire considéré perdu, rotor détruit et cellule gravement endommagée.
Accident survenu sur piste 27 avant le coucher du soleil lors d'exercices de tours de pistes avec vent travers > 20 Kts en rafales. Après le troisième atterrissage avec une dérive assez importante, à l'issue de la décélération au sol j'hésite un instant entre retour au hangar ou décollage pour un dernier tour de piste.
La luminosité étant encore bonne, je remets un peu de gaz pour alignement dans l'axe, avec un peu de résistance au roulage du fait d'un terrain humide. Je suis manche arrière, et je sens après une rafale de vent l'ULM se soulever et sensation que la roue arrière gauche se soulève.
Un court instant j'ai la sensation d'effectuer un wheeling non maîtrisé et de subir une nouvelle rafale de vent. L'ULM tourne vers la droite, s'incline et s'enfonce pour basculer sur le dos vers le sol.
La verrière a éclaté, je suis conscient, coupe les pompes à carburant, le master et le contact pour éviter un risque d'incendie. Je vérifie que je ne suis pas blessé, me détache et évacue l'appareil. 3 personnes viennent immédiatement à mon secours.
la bascule de l'autogire s'est produite au sol avec une vitesse faible.
Cet accident m'a fait intégrer les éléments réflexes suivants :
1) Ne pas hésiter dans la phase intermédiaire entre fin de l’atterrissage et remise de gaz. Soit retour au hangar, gaz au ralenti manche avant. Soit re-décollage avec remise des gaz et manche arrière.
2) Une fois posé penser à incliner le rotor du côté d'où vient le vent traversier.
3) Si l'appareil perd de l'adhérence au sol en cas de vent fort, rabattre immédiatement le rotor franchement vers l'avant.
Oui
Il est primordial de connaitre la limite du vent de traversier démontré pour l’atterrissage, vue la force et l'orientation du vent de surface dans la mesure où cette information est disponible dans le manuel de vol.
20 Kts en rafale et de travers est une composantetrès importante, le risque de basculement d’un autogire est alors élevé.
Le principe du « manche dans le vent » lors du déplacement au sol est le même pour tout aéronef, cela permet également pour un appareil à voilure tournante de se prémunir du basculement.
Savoir renoncer face à des menaces identifiées.

 

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