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Fiche détaillée d'un retour d'expérience (REX)

 

Contexte et informations techniques

12/08/2023
Technique
Favorable
Pilote
Vol seul
Non
Multiaxes
  • de loisir
Zone hostile (désert, forêt,...)
en croisière
  • Problème moteur

Circonstances et récit

  • Panne de moteur en vol
Non
L'évènement de mon REX date un peu. Mais peut être y a t'il un enseignement à en tirer pour certains.
je suis en vol sur mon Weedhopper mono que je me suis construit. Déjà 15h dessus et j'ai toujours la bonne impression que "mes bras sont au bout des ailes".
Ce frais matin de début avril je projette un triangle entre trois villages avec trois branches de 60km.
Prévol habituelle et facile sur ce genre de machine "toute ouverte".
Je suis en vol depuis une bonne heure quand je vois la température de mon Rotax 503 / 60cv monter.
Etant environ 600 pieds sol au dessus d'une foret, je passe en lisière, on ne sait jamais. Je ralenti et fait une courte descente, la température baisse. Je remets en palier et soudain je vois mon hélice et j'entends le vent. Moteur calé.
Tout s'enchaine très vite, je dois être à 300 pieds environ. Je n'ai pas de démarreur car à l'époque on démarrait en lançant l'hélice, et on "voyageais léger", pas de démarreur, pas de batterie, donc je pilote.
En bordure de foret il y a la route, je vise dessus...zut, une voiture en sens inverse, alors le champs à coté,...zut une ligne électrique, je la saute....zut une barrière de peupliers...et là je me souviens de mon instructeur, (j'étais pilote avion avec une formation voltige premier cycle , avant de me construire mon weedhopper) qui me disais: " si un jour tu es en panne moteur face à une haie d'arbres tu vises entre les troncs, tu effaceras les ailes mais tu t'en tireras".
je plonge et vise entre les troncs...et....reflexe que je ne m'explique pas encore, je tire le manche et saute la barrière de peupliers.
Le souvenir que j'en ai c'est que tout de suite après, je pédalais comme un malade entre les palonniers et le manche tout en tombant. La roulette avant s'est effacée en creusant un sillon de trois mètres. Juste devant il y avait le fossé qui bordait le champs. Le casque et mon harnais m'ont protégé d'un léger choc sur le pare brise. Je coupe le contact. Sorti de l'habitacle je contemple les peupliers qui me surplombent d'une bonne quinzaine de mètres tout près de mon empennage.
L'instructeur venu démonter sur place le soir même pour rentrer par remorque au hangar a fini par comprendre pourquoi mon weed frôlait les peupliers derrière moi et m'apprends que j'ai finalement fait une descente "parachute", après une "ressource". Ah bon ? Je suis là c'est le principal, le reste peu importe.
On démontera le 503 et on s'apercevra que la courroie de ventilation, le 503 est refroidi par air, est déchiquetée. Elle avait une quinzaine d'heures et était donnée pour cinquante. Refaisant tout le circuit de la courroie on s'aperçoit qu'une poulie sur 3 n'était pas galvanisée et qu'une partie en était rouillée.
La machine sortait du hangar métallique après l'hiver, le chaud et le froid amenait la condensation. Sous le passage de la courroie la poulie était propre, mais tout autour la rouille s'était installée et a agit comme un abrasif, détruisant la courroie en une heure et le moteur a serré.
Rotax prévenu à l'époque a solutionné le problème, et avisé les autres utilisateurs.
L'enseignement que j'en tire est que quelle que soit la panne il faut tenir le manche, les palonniers et piloter jusqu'au bout, tenir en l'air un maximum, sans se préoccuper d'autre chose. A la hauteur que j'avais, si j'avais eu un démarreur je pense que j'aurais perdu quelques précieuses secondes. C'est une chance que de ne pas en avoir eu, il fallait ne s'en sortir qu'au pilotage. A l'époque on n'avait pas de volets pour atterrir donc une manœuvre en moins et le weed a une surface alaire importante.
L'autre enseignement est de toujours penser en vol où je me pose si j'ai une panne. J'ai appris les dangers des beaux champs jaunes de colza, en allant à pied dedans, c'est le cheval de bois assuré en cas d'atterrissage forcé. La couleur de la terre labourée, le sens des sillons, du vent. Piloter un ulm c'est piloter en dehors de son habitacle, à l'extérieur.
Je me suis construit, depuis un skyranger V Max 80 cv avec les portes ouvrables en vol...je pilote toujours "dehors".


Non
Et oui, piloter sa machine jusqu'au bout est quelque chose qui est toujours enseigné et c'est souvent çà qui permet de sauver une situation ou de minimiser au maximum les conséquences.

 

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