Du côté de la Formation - BSV n°58
Tous les mois, nous communiquons les chiffres de l’accidentologie, bien sûr il y a des chiffres qui sont malheureusement plus délicats à lire, ceux qui représentent les amis ulmistes qui nous ont quittés et ceux qui sont gravement blessés. Pour ceux-là, nous avons une fiabilité de l’ordre de 100 %, ces données nous étant transmises par La DGAC et la BGTA.
Qu’en est-il des accidents matériels, n’ayant pas ou peu engendré des blessures graves, quelques égratignures comme on dit, ou un bon mal de dos pour un posé dur, jambes de train effacées par exemple ?
Les chiffres qui nous sont déclarés aujourd’hui, nous sont principalement transmis par notre courtier fédéral, ou une fois de plus par la DGAC.
Sont-ils représentatifs de la réalité ? Permettez-moi d’avoir quelques doutes. Combien de sorties de piste à l’atterrissage, combien de collisions sur le parking, autres problèmes, ont-ils réellement lieu tout au long de l’année ?
Nous défendons le concept de la culture sécurité et le concept de la culture juste, même dans notre activité d’ulmiste :
Les principes de la culture juste tels que définis dans le règlement (UE) n°376/2014 du 3 avril 2014 concernant les comptes rendus, l'analyse et le suivi d'événements dans l'aviation civile représentent la base essentielle pour que cette culture sécurité soit la plus active possible et permette ainsi une amélioration en continu de notre niveau de sécurité.
La culture punitive, base même de notre éducation, dès l’école primaire, ne fait pas la différence entre la faute qui reste une violation délibérée des règles et l’erreur qui est involontaire, même si elle peut amener à une violation.
Notre société se judiciarise, tout un chacun cherchant légitimement à se protéger, cette « Culture Punitive » a deux conséquences perverses pour l’aviation :
- Le refus du risque, la renonciation, application contestable du « Principe de précaution »
- La non-communication des erreurs, pour « préserver les droits de la défense », ce qui reste la majorité
Or, pour faire progresser la sécurité, il est beaucoup plus efficace d’analyser les erreurs de ceux qui ont eu la chance de s’en sortir et qui veulent bien partager leur expérience, plutôt que de tenter de faire parler les épaves et les témoins quand les acteurs du drame sont morts. Nous ne réduirons les accidents qu’en en ayant connaissance, en les analysant, en mettant en œuvre les actions de formations nécessaires et utiles à tous les pilotes. Nous ne portons aucun jugement, cherchons juste à comprendre pourquoi et comment faire pour en diminuer l’occurrence.
Alors jouons le jeu, n’hésitons pas à déclarer à la Commission Sécurité des Vols, ou aux CSV, tout incident ou accident.
Petit rappel règlementaire pour finir :
La saison démarre pour beaucoup d’entre nous et n’oublions pas la règle des trois décollages et atterrissages dans les 3 mois pour pouvoir emporter un passager.
Bons vols
Jean-Christophe Gibert
Responsable Commission Formation
Édito
QUIZ ULM
Cette année, nous allons axer notre politique d’amélioration de la Sécurité des Vols sur la prévention des pertes de contrôle en vol, l’application rigoureuse des procédures et le maintien à jour des connaissances théoriques. Ce dernier point est indispensable pour aborder les vols en toute sécurité et se travaille tout au long de l’année.
C’est pourquoi nous vous proposons ce QUIZ de 40 questions pour que vous testiez vos connaissances.
L'analyse de l'Analyste
REX - Contamination par du givre blanc
En fin d’année 2017, un pilote d’ULM pendulaire décide d’entreprendre tôt le matin, un vol à destination de Bagnères-de-Luchon. La météo très bonne, la journée se présente bien. Pour des raisons techniques, la machine est restée stockée à l’extérieur mais protégée, par suite du changement de la bâche de l’AéroBulle qui sert habituellement d’abri à cet ULM. Lors de la Prévol du matin, le pilote constate une fine pellicule de givre blanc sur l’ensemble de l’extrados de l’aile et plus particulièrement sur l’aile droite.
La sécurité en chiffres
La saison reprend et nous avons hélas eu à enregistrer le premier accident mortel de l’année. Les circonstances ne sont pas encore clairement connues, mais il serait possible d’après les premières informations qu’une visibilité réduite ait pu contribuer à cet accident.
Et si on faisait un REV ? > video mode d'emploi
Une question sur le programme REV ? > consultez notre FAQ dédiée
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