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Le championnat de France d'ULM s’est déroulé cette année à Blois. Ce fut l'occasion de remettre en vol le Micro'B dans son domaine d'application : la compétition.  Un appareil conçu dans les années 90 et plus de 30 ans après, l'aéronef montre toujours ses capacités à atteindre un haut niveau !

Avant d’obtenir ce titre, Thomas a travaillé plus de 2 ans avec son équipe et un nouvel appareil. La victoire est sans aucun doute la combinaison de ces 3 facteurs essentiels aux développements de projet de haut niveau.

Une machine mythique en compétition

Le Micro'Best équipé d'un ROTAX 462 (2 Temps) avec un carburateur Tillotson délivrant 51 cv pour une consommation de 9,05L/heure à une vitesse de 125 km/h. L'appareil fut conçu par Alain Petit dans les années 90 dans le but de participer aux championnats du monde. Il permet de participer à un large panel d'épreuves. Cet appareil est si unique qu'il n’en existe que 2 au monde.

Les Championnats sont l’occasion de tester les capacités de l'appareil et de son pilote, et donc trouver des sponsors pour le développement des prochaines améliorations. Cela permet aussi d'affûter les réglages machines et d'approfondir le domaine de vol de l'appareil grâce aux différentes épreuves de la compétition.

Blois 2020, une année particulière

Le championnat de France ULM 2020 a débuté par une tempête lors des entraînements, de quoi compliquer la réalisation des derniers réglages. À cela s’ajoute le peu de pratique en compétition cette année à cause de la situation sanitaire...  Mais sans surprise, les épreuves phares des championnats ont pu se dérouler !

L’épreuve éco-balise

Le but est de survoler le maximum de balises avec une quantité d'essence définie de 11 kg (soit 13,8L) pour tous les participants. Et pour corser l'épreuve, nous devons effectuer une branche de vitesse max sur le retour... Je suis rentré avec 0,2 L soit l'équivalent de 3 km de réserve ! Et puis après, vient l'atterrissage où le train avant cède lors d'une précision d'atterrissage... l'épreuve suivante débute dans moins de 3 h. Je dois donc trouver une solution pour fabriquer un nouveau train avant et je peux ainsi débuter à temps l'épreuve suivante.

 

Thomas Joron

Champion de France 2020

Très tôt dans sa jeune histoire, l'ULM a cherché à se trouver une identité propre entre ses deux origines que sont le vol libre et l'avion.

Au début des années 80, l'administration fut donc sollicitée par la nouvelle fédération des ULM, la FFPLUM, et par son Président Alain Dreyer, pour développer des règles garantissant à la fois la sécurité et la liberté des pratiquants. C'est bien par le plus grand des hasard qu'en 1984 je me trouvais avec Maxime Coffin, Dany Blanchet, Yves Morrier, au sein de l'équipe du SFACT de la rue du Louvres chargé de rédiger et de proposer au ministre des transports cette nouvelle réglementation.

La chance sans doute du monde de l'ULM est d'avoir su convaincre les politiques et l'administration de sa capacité à se structurer en dehors des carcans habituellement appliqués à l'aviation. Et pourtant ce n'était pas si simple mais son fort dynamisme a su faire la différence.

Le début de l'ULM fut, en effet, marqué par une attention particulière des médias sur ce qui apparaissait, confirmé malheureusement par certains faits, comme une activité réservée à quelques intrépides. Les politiques auraient eu toutes les raisons de s'inquiéter de cette activité et de l'interdire. Et ce n'est pourtant pas ce qui s'est passé.

Je vois plusieurs raisons à cela :

Le début des années 80 correspond à un changement d'orientation politique en France. Pour certains l'ULM pouvait rappeler ce qu'avait été en 36 l'aviation populaire et sans aucun doute la fédération sut jouer de cette image auprès de son ministère de tutelle. Je me souviens ainsi de cette photo du ministre des transports, Charles Fiterman, casqué à bord d'un ULM piloté par le président de la FFPLUM.

L'équipe du SFACT à laquelle j'appartenais n'avait aucune idée préconçue sur ce que devait être les exigences de sécurité, et surtout elle estimait que les règles de certification classique ne pouvaient être ni techniquement ni économiquement applicables à l'ULM. Il fallait donc définir de nouveaux principes qui nous guideraient dans la rédaction de ces exigences. Tout en sachant que ces principes allaient sans aucun doute heurter la sensibilité de ceux, ils étaient nombreux, par qui la sécurité ne passait que par la certification et le toujours plus de réglementation.

Il fut donc décidé collégialement entre l'administration et la fédération de proposer des exigences graduées sur une échelle de risque. Le risque fut simplement estimé en fonction de l'énergie transportée. Les masses maximales, vitesses minimales et le nombre de personnes transportées ont ainsi été définis et limités créant un « pré carré » dans lequel sont inscrites les libertés de l'ULM. On comprend dès lors la volonté que développa autant la fédération que l'administration de préserver ces limites garantes de ces libertés.

La sécurité devait passer principalement par la responsabilisation et la sensibilisation des acteurs. Cela supposait une forte implication fédérale, une volonté acceptée d'impliquer les organisations représentatives, la FFPLUM, mais aussi les constructeurs avec le SCAUL (syndicat des constructeurs d'aéronefs ultra légers), et les professionnels avec le SNPPULM (syndicat national de pilotes et professionnels de l'ULM) dans la mise en oeuvre des règlements. Cela imposait de publier des règlements simples, facilement applicables et dont la mise en oeuvre ne limiterait pas la créativité des constructeurs. Cette sensibilisation des pratiquants nous imposait une licence de pilote, dont les conditions de délivrance seraient acceptées par les pratiquants.

Nous aurions du être suivi par d'autre pays européens, pour lesquels la responsabilité des fédérations fait partie de la culture nationale, et notamment par nos collègues anglais. Étrangement cela n'a pas été le cas. La France reste atypique. Cette particularité de notre réglementation qui je le crois a participé fortement au développement en France de l'ULM se trouve actuellement confrontée à la volonté d'harmonisation européenne.

Une des originalités, elles sont nombreuses, des règles relatives à la pratique de l'ULM, est qu'elle relève non pas d'une réelle volonté politique d'assujettir la pratique d'une activité, souvent jugée à tort dangereuse, à des exigences de sécurité, mais bien à la volonté des pratiquants en quête de reconnaissance de leur identité et de préservation de leur liberté.

Cette impliquation directe et constante des pratiquants et de leur fédération dans la définition et la mise en oeuvre des exigences réglementaires qui leur sont imposées et à mon avis la marque de l'identité réglementaire de l'ULM et la marque de son succès. Je sais, connaissant la volonté du Président Dominique Méreuze, que confrontée aux enjeux européens, cette identité restera intacte dans les années à venir.

 

Alain Vella

Adjoint au chef de mission de la MALGH

 

Article paru dans l'ULM Info n°58

    Dans une période toujours compliquée, nous n’allons pas ajouter du commentaire sur le commentaire. Il faut une position simple fondée sur ce que le droit permet et sur ce que les bonnes pratiques commandent, en ayant toujours le souci de la sécurité des vols et celui de la lutte contre la pandémie. Nous considérons donc qu’en ULM, l’ensemble des vols peuvent être entrepris et en particulier l’ensemble des vols en instruction. S’agissant des vols en biplace hors instruction, nous recommandons de se limiter à des vols d’un même foyer familial. Sur ce dernier point, il ne s’agit que d’une tolérance des autorités qui prévalaient avant le 15 décembre et qui a fortiori devrait être maintenue.

Pour la clarté de tous, nous publions ci-joint l’avis de l’avocat de la Fédération dont nous sommes solidaires.

La Fédération est à vos côtés.

Restons prudents !

Sébastien Perrot

Président de la FFPLUM

 

icone pdfAvis de Me Serge Conti, Avocat de la FFPLUM

icone pdf Prorogation des qualifications d'instructeur

 Communiqué de Air Courtage :  Clarification sur l'assurance des vols en aviation légère au 17 décembre 2020

Nous avons eu l’honneur de recevoir ce mardi 15 décembre 2020 Damien Cazé, le nouveau Directeur Général de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) au siège Fédéral, à Maisons-Alfort.

Damien Cazé était accompagné de Pierre-Yves Huerre, Directeur de la MALGH (Mission Aviation Légère, Générale et des Hélicoptères) ainsi que Alain Vella, adjoint au chef de mission MALGH et de Evelyne Gogneau, Chef de Programme à la MALGH.

Cette visite a été l’occasion pour eux de faire connaissance avec l’équipe salariée du siège, notre Conseiller Technique National, Mohamed Azzouni, ainsi que Sébastien Perrot, Louis Collardeau et Pierre-Henri Lopez.

Cette réunion a été très instructive, et nous a permis en premier lieu de présenter à Monsieur Cazé la Fédération suivi de riches échanges sur les enjeux de la relation entre la DGAC et la FFPLUM.

De nouvelles rencontres sont prévues dans les prochains mois.

 

sebastien perrot et damien caze

Sébastien Perrot et Damien Cazé

 

 

La Fédération

 

 

Bien que la situation sanitaire soit encore très compliquée, les annonces gouvernementales permettent d'entreprendre désormais tous les vols à partir du 15 décembre 2020, dans le strict respect des conditions sanitaires et dans le strict respect du couvre-feu (20h-6h) sous la réserve des autorisations administratives qui seront certainement précisées par le Gouverment, notamment au titre des déplacements professionnels autorisés pendant le couvre-feu. 

 

 

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