Samedi 11 juillet 2020, Jean-Claude Quenault, et Blaise Bouchet pilotes d’ULM pendulaire, ont battu le record du monde de distance en ULM pendulaire monoplace. Ils ont traversé la France du Nord au Sud sans se poser.

 

Une préparation longue et minutieuse, et un exploit sportif

Ce record de distance en ULM pendulaire monoplace était détenu par Patricia Taillebresse et datait de 1987, avec une distance de 811 km en ligne droite sans escale, en France. Si ce record n’avait pas été battu jusqu’alors, c’est parce que les difficultés sont nombreuses (préparation, météo, mécanique, endurance des pilotes et des machines, etc.).

Jean-Claude Quenault est pilote d’ULM pendulaire au club de Loches – LF3752 (Indre-et-Loire, 37) et est un grand sportif. Blaise Bouchet est basé à Couhé – LFDV (Vienne 86). Ils ont choisi ce vol en fonction de conditions météo favorables : ils sont allés s’envoler de Dunkerque-Les Moëres – LFAK (piste dans un polder, sous le niveau de la mer, d’une altitude de moins 6 pieds !) pour rejoindre la base ULM d’Oloron-Herrere - LFCO, à côté d’Oloron-Sainte-Marie (dans les Pyrénées-Atlantiques, 64), soit 906 km en ligne droite (la distance réelle parcourue fait une distance d’environ 956 km pour contourner les zones aériennes). Le plan de vol a été longuement préparé avec des points de passages aux alentours de Rouen, Tours, Poitiers, Angoulême, l’est de Pau et enfin l'arrivée à Oloron-Herrere, en respectant toutes les zones aériennes et la règlementation.

Pour ce type de record, il a fallu vérifier que le poids de la machine à vide soit dans le cadre de l’homologation. Ainsi la machine à vide (sans carburant) pèse 120 kilos : un poids plume ! Les pesées ont été faites avant le départ et après l’arrivée, sous le regard de contrôleurs officiels.

Les ULM pendulaires monoplace utilisés sont des Alizé du constructeur ELLIPSE, avec une aile MysticCX, et un moteur Swissauto de 250 cm³ de 35 ch. Une machine magnifique et très bien construite. Les pilotes ont donc volé 11h58 heures, de Dunkerque à d’Oloron-Sainte-Marie, réalisant une performance sportive inégalée.

Avec cette machine très efficace, il faut s’émouvoir avec ravissement lorsqu’un tel exploit se réalise. À l’inverse d’une prouesse hautement technologique avec des moteurs surpuissants et surdopés, s’est réalisé ce 11 juillet un défi sportif d’un parcours au long cours. Ce sont des pilotes qui ont bravé fatigue et turbulences dans une aérologie tonique. Ils ont piloté avec finesse une machine simple : un véritable Ultra Léger Motorisé (ULM). Et c'est là que réside la force et le plaisir de ce record : dans l’humilité et la simplicité de l’esprit ULM.

 

Le vol

Ils ont décollé à de 5h43 de Dunkerque. Le vol a pu être suivi du sol en direct grâce à des trackers GPS fournis par la FFPLUM. Ils se sont posés au pied des montagnes pyrénéennes aux alentours de 17h50 (où se sont effectués de nouveaux contrôles officiels).

Ce vol, qui a duré presque 12h sur une distance de 906 km en ligne droite va être ensuite officiellement homologué par la Fédération Aéronautique Internationale (FAI). C’est bel et bien un exploit, qui, au-delà du record du monde, est une véritable aventure, sportive et mentale. Cependant, survoler la France du Nord au Sud laisse surtout des souvenirs de paysages inoubliables !

Jean-Claude Quenault et Blaise Bouchet remercient tous ceux qui les ont aidés (notamment les chauffeurs récupérateurs de l’aller et du retour, le club ULM de Loches, ainsi que les clubs de Dunkerque-Les Moëres et celui d’Oloron, le métallier Philippe Gervais), ELLIPSE et Jean-Marc Rousselet, les sponsors, et la FFPLUM.

Fatigués après ce long vol, peut-être travailleront-ils désormais à de nouveaux parcours pour tenter de dépasser les 1000 km... mais il leur faudra alors probablement dépasser les frontières françaises...

 

 

Le "Conseil  national  des fédérations aéronautiques et sportives » - CNFAS – le « Comité de Sauvegarde de Développement de l’Aérodrome de Sallanches » – CSDAS – ainsi que le « Club aéronautique de Sallanches », se sont opposés il y a un an à l’arrêté illégal pris par le maire de la commune de Sallanches visant à la fermeture de l’aérodrome de Sallanches, arrêté retiré et auquel a fait suite une requête déposée par la commune aux mêmes fins entre les mains du ministre en charge de l’aviation civile. Ce premier succès n'était donc que provisoire. 

Il convient désormais, de manière urgente, de convaincre les autorités, que l’aérodrome de Sallanches est un terrain essentiel à la sécurité aéronautique alors même qu’un arrêté ministériel de fermeture serait sur le point d’être  édicté à effet du 31 juillet 2020, alors même que les procédures de fermeture n’ont pas été respectées. 

C’est en ce sens que le CNFAS a saisi un collège d’experts de deux experts renommés, Monsieur Bertrand Vilmer, ingénieur en aéronautique, ex-pilote d’essais expérimental,   expert judiciaire agréé par la cour de cassation, expert judiciaire près la cour d’appel de Paris, membre fondateur et président d’honneur de la compagnie nationale des expertises de justice aéronautique, membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace, ainsi que Monsieur Hervé Chavardès, ingénieur en aéronautique, expert judiciaire près la cour d’appel de Caen, en charge de livrer leur avis sur les conséquences en termes de sécurité aérienne qui résulteraient de la fermeture de l’aérodrome de Sallanches. 

Leurs conclusions sont sans appel. Le terrain de Sallanches ne doit pas fermer.

Les présidents des fédérations :

FF Aéromodélisme Laurent Henry

FF Aéronautique Jean-Luc Charron

FF Aérostation Benoît Pelard

FF Hélicoptère Michel Méry

FF Parachutisme David Roth

FF PLUM Sébastien Perrot

FF Vol Libre Véronique Gensac

FF Vol en Planeur Jean-Emile Rouaux

F RSA Dominique Simon